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Le Scorpion

Summary:

(Univers alternatif)
En Espagne au 18è siècle, un bandit connu sous le nom du "Scorpion" sème la peur dans le cœur des nobles tandis que les habitants de la basse-ville le considèrent comme un héros. Adulé des femmes, respecté et craint des hommes, le Scorpion va vivre une aventure mêlée de complots, d'amour, de trahison et de mystère...

Notes:

Salut à tous!

Ce texte est ma toute première fanfic sur Saint Seiya, rédigée et publiée de 2013 à 2014 et elle a une place toute particulière dans mon cœur. C'est grâce à elle que j'ai rencontré énormément de personnes incroyables, de lecteurs et d'auteurs, d'amis et d'amies qui sont parfois devenus des confidents... Je lui dois beaucoup :')

L'idée d'un Milo bandit et de son acolyte aristocrate, Camus, me trottait dans la tête depuis un certain temps et quel meilleur cadre pour cela que l'Espagne du 18e siècle ;) Au niveau de la forme et de la mise en page, entre autres, elle mériterait clairement que je la relise et que je l'améliore mais, comme j'en en ai malheureusement pas le temps, je la publie ici sous sa forme initiale. J'espère qu'elle vous plaira malgré tout :)

Bonne lecture à vous!

Chapter 1: Prologue

Chapter Text

Espagne, début du 18è siècle

La carriole s’engouffra au petit trot dans la ruelle pavée, faisant s’écarter les mendiants sur son passage. Penché en avant, accroupi au sommet d’un toit, un homme esquissa un sourire et ses doigts effleurèrent la garde de sa rapière puis, il se ravisa: nul besoin de tuer, juste voler et faire naître la peur.

L’homme ajusta sa longue cape sombre et se laissa tomber, les bras en croix. Le vent joua avec ses boucles blondes tout le temps que dura sa courte chute puis, il atterrit souplement sur le toit de la calèche.

Le conducteur se retourna en un sursaut et s’écria :

- Hé! Qu’est-ce que vous fich…

Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il reconnut l’homme qui venait de s’inviter sur la calèche:

- Oh mais vous êtes..?!

L’homme aux cheveux blonds sourit:

-Hé ouais coco !

D’un mouvement vif, son pied cueillit le conducteur dans le menton, l’envoyant proprement valser au sol.
Sans un cri.
Lhomme s’empara des rênes et stimula les andalous de la voix, faisant claquer les rênes :

-Yah !

Les chevaux démarrèrent au triple galop en hennissant. Le bandit éclata de rire, grisé par la réussite.
Un pavé mal placé fit rebondir une roue arrière et des cris de surprise résonnèrent dans la calèche :

- Hé cocher!

La tenture qui séparait le conducteur de ses passagers s’entrouvrit rageusement sur un homme portant une perruque :

- Pourquoi allez-vous si vite tout à…

Mais la fin de sa phrase s’étrangla dans sa gorge. Le bandit blond fit un clin d’œil :

-Tout va bien, Señor ! Ceci est un enlèvement de courtoisie !

-Comment osez-vous ! La Duchesa se trouve ici ! Elle vous fera arrêter puis exécuter si vous osez ne fut-ce que nous…

S’exclama l’homme à la perruque en cherchant fébrilement son pistolet qui se trouvait…

Dans la main de leur ravisseur ?! Mais il ne l’avait même pas vu bouger !
Ebahi, le garde du corps balbutia :

-Mais… Mais comment ?!

-Je vous conseille de rester bien sagement assis, Señor… Profitez du paysage, sourit le bandit en le tenant en joue quelques instants avant de se tourner vers la route.

Blanc comme un linge (ou bien était-ce dû au fond de teint de cette époque ?), l’homme se rassit et tapota la main d’une femme à la lourde robe qui venait de défaillir en poussant un petit cri de souris. Le bandit ricana et rajusta son masque noir sur ses yeux bleus : tout se passait pour le mieux ! Ils passèrent la porte de la ville et quelques minutes plus tard s’arrêtèrent à l’ombre d’un olivier perdu au milieu de nulle part. Le bandit descendit de son perchoir et ouvrit la portière et fit descendre ses passagers, tendant galamment la main aux deux dames présentes. Seule la dame de compagnie osa accepter cette aide.

-Que voulez-vous, bandit ?

Souffla l’homme en se plaçant courageusement devant les deux femmes. Le blond sourit :

-Ce que je veux ? Mais vos bourses mes bons Seigneurs.

La Duchesa s’écria en portant la main à sa bouche :

-Rho ! Mufle !

Le bandit éclata de rire sans cesser de tenir « le garde du corps le plus inutile de tout le Royaume d’Espagne » en joue :

-Je dois bien vivre Duchesa : les bourses je vous prie.

Termina-t-il en tendant l’autre main en souriant :

-Mais qui êtes vous pour vous permettre un tel acte ?!

S’énerva la Duchesse en abandonnant sa bourse à regret. Une lueur rouge éclaira les superbes yeux bleus de l’homme tandis que ses lèvres s’étiraient en un sourire malicieux :

-Peu de gens connaissent mon nom… Mais on me surnomme « Le Scorpion »… Peut-être que cela vous dit quelque chose Duchesa…

Siffla-t-il, s’amusant de la lumière de peur qui traversait les prunelles de ses proies. Les yeux de la Duchesse s’écarquillèrent et elle blêmit:

-Le… Scorpion : le bandit le plus dangereux de la région…

Une fois les bourses rangées, le Scorpion détacha un étalon et se jucha dessus d’un bond. Il fit se cabrer le cheval et effectua un semblant de salut avec son chapeau en riant :

-Ce fut un réel plaisir, mes seigneurs !

La Duchesse s’appuya au bras de son garde du corps, tétanisée, tandis que la dame de compagnie rougissait en s’éventant de la main.
D’une pression des talons, le démon blond fit démarrer le cheval au galop, laissant ses victimes derrière lui.

Milo Antarès, plus connu sous le nom du « Scorpion », sourit : mission réussie !